Le 10 septembre a été une journée cruciale dans le Gard et à Arles, marquée par une mobilisation importante sous le mot d’ordre “Bloquons tout”. Manifestations, blocages de routes nationales, de lycées et de zones commerciales ont rythmé cette journée de contestation citoyenne portée par des syndicats comme la CGT, FO, Solidaires, FSU, SUD, ainsi que par des organisations telles qu’Attac, la Confédération Paysanne et l’UNEF. Si les revendications mêlent préoccupations sociales, économiques et géopolitiques, le mouvement a aussi suscité des réactions contrastées, oscillant entre soutien populaire et tensions avec les forces de l’ordre. Ce retour photographique et descriptif offre un panorama complet de l’impact local de ce mouvement qui interpelle Arlésiens et habitants du Gard, tout en reflétant un climat de contestation plus large à l’échelle nationale.
La mobilisation dans le Gard s’est déployée sur plusieurs front, mêlant actions syndicales et citoyennes visant à influer sur les politiques publiques et à exprimer un ras-le-bol général. Les manifestations à Nîmes et Alès ont particulièrement illustré la diversité des acteurs sociaux présents.
Manifestation à Nîmes : convergence des syndicats et diversité des manifestants
Environ 3 000 personnes ont défilé à Nîmes, rassemblant des militants de Force Ouvrière, la CGT, la FSU, SUD mais aussi des citoyens de tous âges. Les revendications portaient notamment sur la défense des droits des personnes en situation de handicap et la critique de la politique budgétaire des collectivités. Parmi eux, des éducateurs spécialisés comme Ouafae Verrecchia dénoncent un management éloigné des besoins réels, tandis que Thierry Coudin de Sud rappelle le poids des restrictions financières sur la dignité humaine.
- 🚩 Soutien à la Maison Départementale des Personnes Handicapées
- 🚩 Revendications autour des politiques publiques inclusives
- 🚩 Blocage temporaire du périphérique et distribution de tracts
Actions revendicatives à Alès : grève hospitalière et blocages symboliques
À Alès, la tradition revendicative communiste s’est faite entendre dès le matin avec une grève devant l’hôpital et une manifestation à laquelle se sont joints une centaine de manifestants. La contestation s’est déplacée vers des zones stratégiques comme le rond-point de la rocade pour alerter sur la cure d’austérité imposée, avec des confrontations musclées entre certains manifestants et les forces de l’ordre suite à des tentatives de blocage des routes nationales.
Lieu | Nombre de manifestants | Moyens d’action | Réactions autorités |
---|---|---|---|
Nîmes | 3 000 | Manifestation, blocage périphérique, diffusion tracts | Contrôle policier, maintien de l’ordre |
Alès | Environ 100 | Grève, blocage rond-point, occupation symbolique | Utilisation de gaz lacrymogène, dispersion |
Arles et son dynamisme populaire : blocages et manifestations avec un fort engagement intergénérationnel
À Arles, ce sont près de 200 personnes issues de différents horizons – retraités, étudiants, actifs, syndiqués FO, CGT et Solidaires – qui ont répondu à l’appel. Le rassemblement s’est déroulé en plusieurs lieux-clés, notamment les rond-points des Arches et de la Croisière, ainsi que sur la RN113, principal axe circulatoire perturbé par les actions.
Blocages de la RN113 : tensions et isolement des manifestants
Les deux groupes présents sur la RN113 ont profondément perturbé la circulation pendant près d’une heure, suscitant réactions mitigées parmi les automobilistes, allant du soutien à la frustration. Une altercation entre un policier municipal et un manifestant a entraîné une interpellation virulente, suivie d’un rassemblement de soutien devant le commissariat. Le respect et la responsabilité étaient des consignes clés face à une présence policière importante mobilisée pour le rétablissement du trafic.
- 🛑 Blocage partiel de la 2×2 voies à hauteur de la Roquette
- 🛑 Manifestations encadrées par police rurale, municipale, nationale
- 🛑 Protestations sur place pour demander la libération du manifestant interpellé
Manifestations en centre-ville et actions symboliques
Le cortège a traversé le centre-ville d’Arles, ponctué de slogans et d’arrêts stratégiques pour renforcer la visibilité du mouvement. Malgré quelques échauffourées avec les forces de l’ordre, la mobilisation a su garder un esprit de détermination et d’unité. Les manifestants ont également exprimé leurs inquiétudes concernant la violence observée et l’utilisation parfois excessive des moyens policier locaux.
Point de rassemblement | Actions principales | Réactions des manifestants |
---|---|---|
Place de la République | Rassemblement initial, discours | Mobilisation diverse, incluant retraités et jeunes |
Rond-point de la Croisière | Blocage et marche pacifique | Dispersions après sommations policières |
RN113 | Blocage de la circulation, altercations | Appels au calme et rassemblement devant le commissariat |
Les autres foyers de contestation dans le Gard : Uzès, Bagnols-sur-Cèze et Le Vigan
Les mobilisations du 10 septembre ne se sont pas limitées aux grandes villes, touchant aussi les villes moyennes et les zones rurales avec des actions localisées chargées de symbolisme et d’engagement militant.
Manifestation et blocage de zone commerciale à Uzès
Une cinquantaine de personnes ont bloqué l’entrée de la zone commerciale de Pont-des-Charrettes le matin, rejoints par les grévistes de l’usine Haribo. La CGT et d’autres organisations comme la Confédération Paysanne, Attac et France insoumise ont marqué leur présence. Le cortège a ensuite parcouru le centre-ville, relayant un appel fort à la démission du président et à une mobilisation continue.
- 🛍️ Blocage de zone commerciale
- 🛍️ Soutien des grévistes de Haribo
- 🛍️ Manifestation pacifique dans les rues d’Uzès
Bagnols-sur-Cèze : union des travailleurs et des citoyens
Avec environ 350 manifestants, l’appel de la CGT et du Collectif “Travail social du Gard” a suscité un large écho. Les revendications économiques et sociales étaient au cœur des discours, soulignant la douleur des personnels et familles touchées, ainsi que l’impact des politiques fiscales jugées injustes. De nombreuses familles et commerçants ont également pris part aux actions.
Lieu | Participants | Objectifs revendicatifs | Réactions locales |
---|---|---|---|
Uzès | 50 à 500 selon sources | Défense des droits sociaux, appel à démission présidentielle | Conflits limités, soutien mitigé |
Bagnols-sur-Cèze | 350 | Solidarité sociale, critique de la fiscalité | Soutien commerçants, actions de tractage |
Tensions pacifiques au Vigan, où l’originalité du slogan marque les esprits
Au Vigan, le rond-point des gilets jaunes a été le théâtre d’une mobilisation pacifique mais déterminée avec l’installation d’une yourte et la participation d’environ 300 personnes, dont des travailleurs handicapés. Les discussions ont inclus des ateliers citoyens et un accent particulier porté sur les enjeux actuels de la société, tout en rejetant l’agenda politique conventionnel.
- 🏕️ Installation d’une yourte symbolique
- 🏕️ Mobilisation pluridisciplinaire incluant ESAT
- 🏕️ Ateliers de réflexion et débats citoyens
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Source: www.objectifgard.com