À Arles, la gestion des arènes fait l’objet d’un débat passionné, notamment depuis que Lola Jalabert s’affirme comme la véritable maîtresse des lieux. Cette figure emblématique du monde tauromachique, qui dirige la société Ludi Arles Organisation, détient un rôle central au cœur de cette tradition si chère à la ville. Mais derrière cette affirmation, c’est tout un contexte mêlé de polémiques, de renouvellements et d’enjeux économiques qui s’exprime, dévoilant les défis auxquels doivent faire face les arènes d’Arles en 2025.
Depuis 2016, la société Ludi assure la délégation de service public pour l’organisation des spectacles taurins dans les arènes, avec à sa tête Lola Jalabert, appuyée par son frère Juan Bautista, torero renommé. Leur engagement s’inscrit dans la valorisation de la tradition taurine qui anime Arles. Toutefois, l’exercice 2024 a été marqué par une perte significative liée à une baisse de fréquentation, suscitant de vifs échanges lors du dernier conseil municipal et une controverse autour de l’avenir et du management des arènes. Malgré ces difficultés, les indicateurs pour 2025 témoignent d’un regain d’intérêt auprès du public local et touristique, offrant un souffle d’espoir pour la pérennité de cette institution.
Les enjeux de la gestion des arènes d’Arles et l’affirmation de Lola Jalabert
La société Ludi Arles Organisation, dirigée par Lola Jalabert, est au cœur d’une attention soutenue sur la manière dont sont gérés les spectacles et la programmation au sein des arènes. La récente démission de Jean-Baptiste Jalabert, jusque-là directeur général, a complexifié l’organigramme, mais n’a pas remis en cause la présence forte de la fratrie Jalabert, notamment via la présidence de Lola.
L’écho de cette organisation ne se limite pas à la structure interne, puisqu’elle suscite également une opposition marquée sur la scène politique locale. L’élue Carole Guintoli, en particulier, dénonce des irrégularités dans la délégation de service public et interpelle la mairie sur la transparence et la crédibilité du contrat. Son recours auprès du procureur atteste d’une tension palpable entre différents acteurs autour de la maîtrise des arènes.
Lola Jalabert, toutefois, défend avec ferveur son rôle d’empresa – terme spécifique qui désigne la dirigeante d’une société taurine – insistant sur son implication quotidienne et la continuité d’une gestion collégiale impliquant son frère Juan Bautista et le directeur Simon Casas.
Un équilibre fragile entre tradition et modernité
La mission de Lola Jalabert est d’insuffler un nouvel élan aux arènes tout en respectant la tradition ancestrale de la corrida. Face à des contextes économiques difficiles et à une fréquentation en berne en 2024, la société a su reconfigurer sa programmation en proposant notamment des spectacles novateurs, tels que la novillada sans picadors, en collaboration avec l’École taurine d’Arles. Cette adaptation démontre une volonté d’ouverture, tout en préservant l’essentiel du combat entre le torero et le taureau, symbole fort de la culture arlésienne.
La réorganisation et les perspectives pour 2026 à Arles
Un avenant au contrat de délégation signé avec la Ville prévoit pour 2026 des modifications notables dans la programmation des arènes. Parmi celles-ci :
- 🌟 Expérimentation d’une novillada sans picador, destinée à renouveler l’offre taurine lors de la feria de Pâques.
- 🌙 Lancement d’un spectacle nocturne inédit en été, au concept qualifié de « plus qualitatif » et justifiant des tarifs spécifiques.
- 💶 Révision tarifaire avec une augmentation modérée des prix pour les corridas principales, après cinq ans de stabilité.
Ces mesures traduisent une volonté d’adapter l’activité à une demande fluctuante, tout en renforçant l’attractivité des arènes, dans une dynamique économique assumée.
L’importance stratégique de l’organigramme Ludi
Le tableau ci-dessous illustre la structure actuelle de la société Ludi, qui gère les arènes sous la direction de Lola Jalabert :
| 🧑💼 Poste | 👤 Titulaire | 📅 Depuis | 📝 Rôle clé |
|---|---|---|---|
| Présidente (Empresa) | Lola Jalabert | 2016 | Gestion opérationnelle et stratégique |
| Directeur général | Simon Casas | 2023 | Organisation des cartels et communication |
| Actionnaire majoritaire | Jean-Baptiste Jalabert (ex-DG) | – | Montage des cartels, relations toreros |
| Torero conseiller | Juan Bautista Jalabert | – | Conseil artistique et représentation |
Cette configuration reflète une alliance entre expertise taurine et gestion administrative, essentielle pour maintenir la qualité des spectacles et gérer les enjeux politiques et économiques locaux.
La corrida à Arles : des racines profondes et une place pour la femme dans la tauromachie
La tradition taurine d’Arles est un pilier culturel de la région qui mélange assidûment l’histoire, le sport et l’art. Lola Jalabert incarne également une figure féminine majeure dans un univers longtemps dominé par les hommes. Son statut d’empresa reine des arènes atteste d’un tournant vers une reconnaissance plus large et un renouvellement générationnel.
Le combat, en effet, ne se limite pas au ruedo : il s’agit d’une bataille quotidienne pour défendre une tradition, garantir la qualité des événements et faire vivre l’esprit du bullfighting. La programmation des ferias à Arles reflète d’ailleurs cette dynamique en pleine évolution.
Les piliers de la corrida à Arles et le rôle des femmes dans ce combat culturel
- 🐂 Respect des traditions avec une mise en scène rigoureuse du combat taurique.
- 🎭 Dimension artistique qui célèbre le courage et la maîtrise des toreros.
- 👩🦰 Présence féminine croissante, incarnée par Lola Jalabert, valorisant diversité et modernité.
- 🌍 Rayonnement international qui attire visiteurs et passionnés dans la région.
Cette évolution confirme le rôle central d’Arles dans le paysage du bullfighting en France, tout en préparant la relève.
Les défis économiques et les perspectives d’avenir pour les arènes d’Arles
Après une année 2024 difficile sur le plan financier, avec un déficit de 240 000 euros et une perte cumulée de plus de 700 000 euros sur six ans, Ludi Arles Organisation reste confiante grâce à l’augmentation notable de fréquentation en 2025, notamment lors de la feria de Pâques (+18 %). Cette hausse témoigne d’une dynamique positive qui pourrait inverser la tendance pour les prochaines années.
Voici les principaux points qui guideront les choix futurs :
- 📉 Surveillance rigoureuse des coûts pour éviter toute aggravation des pertes.
- 🎟 Innovation dans la programmation, avec de nouveaux spectacles et une diversification de l’offre.
- 🌐 Communication renforcée pour mieux toucher un public local et touristique.
- 🤝 Collaboration étroite avec la Ville pour garantir la pérennité de la délégation de service.
Ces actions visent à assurer une gestion durable et une valorisation maximisée de ce patrimoine typique d’Arles. Pour ceux qui souhaitent vivre l’expérience unique des arènes, la ville propose également des tours historiques pour découvrir l’amphithéâtre romain et son histoire fascinante.
Source: www.objectifgard.com